En situation d’urgence, lorsque des missiles nucléaires étaient dans les airs, s’abattant peut-être sur des villes partout au Canada, il était essentiel que les gens sachent qui était responsable. Le maintien de la chaîne de commandement – la continuité du gouvernement, était l’objectif principal du Bunker.

Selon la constitution du Canada, un gouvernement légal doit être composé d’au moins cinq personnes spécifiques. Imaginez le premier ministre assis au bout de la table et le gouverneur général en face, flanqués d’au moins trois ministres de la Couronne. C’est là que des décisions de haut niveau auraient été prises en temps de crise.

Il est facile d’imaginer la tension dans cette pièce remplie de fumée de cigarette. Six horloges au-dessus de la porte rappelaient à tous que le pays était en danger d’un océan à l’autre, partout. Les téléviseurs suspendus au plafond sont en circuit fermé avec le Centre de situation d’urgence du gouvernement, ou EMGOVSITCEN, situé de l’autre côté du couloir. Les télévisions auraient tenu le gouvernement au courant des évènements et des situations à la minute près.

La salle du Cabinet de guerre se trouve directement entre le Centre d’alerte fédéral et l’EMGOVSITCEN. Le Centre d’alerte fournissait des renseignements militaires pendant que l’EMGOVSITCEN se préoccupait de la situation civique. Les deux types d’information étaient nécessaires pour que le gouvernement d’urgence prenne de bonnes décisions.

Tous les ordres du Cabinet de guerre étaient transmis au secrétariat, à côté, estampillés du grand sceau du Canada et distribués de façon appropriée aux autorités civiles ou militaires. Essentiellement, le Cabinet de guerre est l’endroit où un gouvernement d’urgence limité mais légitime aurait fonctionné en période de crise nationale cataclysmique.

Assoyez-vous dans le fauteuil du premier ministre et imaginez ce que cela aurait pu être d’avoir le poids de la responsabilité sur vos épaules.

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