Les militaires du Centre fédéral d’alerte avaient la responsabilité cruciale de surveiller la situation militaire et d’approvisionnement partout au Canada à l’aide de l’information du système d’alerte avancé pour les missiles balistiques de NORAD.
NORAD, qui signifie Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord, est une organisation conjointe du Canada et des États-Unis, qui procure une alerte aérospatiale des attaques entrantes. En 1957, les Russes ont testé pour la première fois et avec succès un missile balistique intercontinental (ICBM) qui pourrait atteindre n’importe quelle partie du monde. NORAD a été créé en 1958 et comprenait trois lignes successives de surveillance radar connues comme ligne Pine Tree, ligne Mid-Canada et le réseau d'alerte avancée ou ligne DEW. En 1961, les Américains ont mis en place une quatrième ligne connue sous le nom de système d’alerte précoce des missiles balistiques.
Cette salle comportait autrefois une technologie unique appelée « iconorama », une carte électronique précoce qui traçait le mouvement des véhicules à travers l’Amérique du Nord en temps réel. Wayne Marshall, spécialiste des transmissions au Bunker, décrit le processus d’observation des mouvements russes à travers l’espace aérien nord-américain :
« ... Parfois ces messages clignotants survenaient en succession très très rapide, cela pouvait être des avions, cela pouvait être des sous-marins, et parfois beaucoup de ces signaux étaient juste pour nous tester, pour voir si nous pouvions y faire face. Les Russes faisaient cela exprès pour nous agiter. [...] Ils pouvaient voir des avions russes qui s’étaient immiscés dans notre espace. On les appelait les ours. Un ours russe était... chargé d’équipement électronique, très chargé. Ils nous surveillent et nous les surveillons. C’est la Guerre froide. Surveiller, tout le temps. »
Les mises à jour et les rapports de situation reçus à côté dans la salle des communications étaient indiqués sur l’iconorama. Les militaires présents ici auraient informé le Cabinet de guerre de la situation, conseillant le premier ministre et le cabinet d’urgence.
Des exercices de préparation aux situations d’urgence ont été effectués au Bunker pendant plusieurs de ses années d'opérations.
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