Pendant plus de 30 ans, l’armée canadienne a opéré le Bunker comme la Station des Forces canadiennes Carp. Plusieurs centaines de personnes, militaires et civils, étaient stationnées ici. Pendant la majeure partie des années 1960, elles ont vécu ici 24/7. Dans les années 1970, la plupart du personnel vivait à l’extérieur du Bunker et faisait la navette vers la SCF Carp.

Les exercices de préparation aux situations d’urgence nécessitaient occasionnellement un confinement, juste pour maintenir la pratique en cas d’escalade des tensions de la Guerre froide en une véritable guerre nucléaire. Pour les personnes stationnées ici, les loisirs et la nourriture étaient des moyens importants de réduire le stress de vivre et de travailler au Bunker.

Si vous aviez été l’une des rares personnes admises au Bunker pendant un confinement, chaque minute de votre existence au Bunker aurait été planifiée et imposée. Où et quand vous dormiez. Quand et avec qui vous alliez manger, travailler et vous détendre. Pour quelles tâches vous étiez responsable, même quel trajet vous auriez parcouru dans l'édifice.

Une partie de la salle à manger était consacrée aux loisirs, où les hommes et les femmes jouaient aux cartes, aux fléchettes et au palet. Même des évènements historiques se sont déroulés dans cette salle. Michael DeNoble, un responsable des installations, se souvient d’avoir regardé la Série du siècle 1972, en hockey, opposant le Canada et la Russie :

« ... Le plus grand événement qui s’est produit, je dois dire, quand j’étais à Carp, c’est quand Paul Henderson a marqué le but qui a battu les Russes. La série avait été diffusée partout dans le Bunker et je travaillais quand il a marqué le but, et tout le monde est devenu fou. »

Regardez juste à côté pour trouver le CANEX, qui était comme le magasin du coin du quartier, où le personnel pouvait acheter de petits articles comme des collations et des cigarettes.

Des psychologues militaires se sont rendus au Bunker pour donner des conseils sur les moyens de réduire le stress. Une recommandation très importante était de sortir chaque fois que c’était possible. Les personnes stationnées à la SCF Carp se souviennent avec émotion des matchs de baseball et des événements sociaux comme le carnaval d’hiver.

[chime]